Hella Feki, née le 27 mars 1982, à La nouvelle Ariana (Tunisie), de père tunisien et de mère française, est écrivaine. 

Elle grandit à Tunis dans un milieu cultivé, et passe souvent ses vacances dans sa famille tunisienne, à Sfax. Sa double-culture – française et tunisienne-, la ville de Tunis, bordée par la Méditerranée, sèment en elle un désir d’ailleurs, de découverte du monde par-delà les mers.  Ses parents l’emmènent très jeune en voyage, ce qui lui donne l’envie de partir sur les routes, plus tard. Tous les étés, elle prend le bateau avec son frère et sa sœur, puis remonte la France en voiture, jusqu’au village de ses grands-parents français, dans le Nord de la France. 

Très tôt, elle a accès à la bibliothèque de sa mère et est émerveillée par la littérature française et arabe. Son amour des livres remonte à cette enfance heureuse, où elle écrit contes, poèmes, histoires. 

Scolarisée au lycée français Pierre Mendès France de Mutuelleville (AEFE), elle quitte Tunis à l’âge de 18 ans. Elle suit des études en Khâgne, au lycée Joffre de Montpellier, puis des études de lettres à La Sorbonne Paris IV. 

En 2005, elle se passionne pour l’écrivain tunisien, Albert Memmi, le rencontre à plusieurs reprises, et rédige un mémoire de maîtrise sur son roman, La Statue de sel. En 2006, elle soutient un DEA de littérature comparée à l’université de La Sorbonne- Paris IV (littérature antillaise anglophone et francophone) sur « la mémoire et la représentation de l’Inde dans l’œuvre d’Ernest Moutoussamy et de Vidiadhar Surjprasad Naipaul : l’exil, la traversée, la religion ». Après avoir obtenu son concours d’enseignement en lettres, elle complète sa formation par un Master 2 de didactique du FLE à l’université Paris III – Sorbonne Nouvelle (2008), et un Master 2 Formation de formateurs à l’université de Cergy-Pontoise (2014).

Le goût du voyage l’a poussée, pendant ses études, à suivre une année Erasmus à l’université Royal Holloway à Londres, et des stages de coopération éducative et d’enseignement en FLE à l’Institut Français de Tunis, puis dans les alliances françaises de Bombay, Madras (Inde) et Guayaquil (Équateur). 

Professeure de lettres en région parisienne de 2008 à 2014, elle s’engage dans la formation des enseignants et participe à des groupes de réflexion académiques sur la lecture littéraire et les ateliers d’écriture pour les élèves de collège et lycée. Elle écrit régulièrement des articles pour la revue L’école des Lettres, et contribue à l’écriture de l’ouvrage collectif, coordonné par Sylviane Ahr : Vers un enseignement de la lecture littéraire au lycée (CNDP Grenoble, 2013).

En 2014, elle s’envole pour le Sénégal, après avoir décroché un poste d’enseignante au lycée français Jean Mermoz de Dakar. En 2017, elle poursuit l’aventure à Tananarive, où elle est professeure de lettres et théâtre au lycée français, et conseillère pédagogique pour la zone Océan indien de l’AEFE (Madagascar, Maurice, Comores, Seychelles). 

Tout au long de ces séjours, elle est nourrie par sa passion pour la pédagogie, la plongée sous-marine, la musique, la danse africaine, le théâtre, les arts, et rêve d’écrire son premier roman. 

A Antananarivo, elle rencontre Michèle Rakotoson, écrivaine malgache de renommée, qui lit des extraits de son carnet de voyage et l’incite à incarner ses pensées par des personnages de fiction. Mahir Guven, auteur du roman Grand Frère (prix Goncourt du premier roman), en résidence d’écrivain au Lycée Français de Tananarive où il anime des ateliers d’écriture (2019), l’encourage également. Il crée quelques mois plus tard son label, La Grenade, aux éditions JC Lattès et devient son éditeur.

De retour en région parisienne depuis septembre 2021, elle est professeure en Master Métiers de l’Education, de l’Enseignement et de la Formation à l’Université de Nanterre.

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